Journée Mondiale de l’Alimentation, 16 octobre 2017 La FAO au Gabon

Thème 2017: Changeons l’avenir des migrations. Investissons dans la sécurité alimentaire et le développement rural.

Le monde est en mouvement. La recrudescence des conflits et l'instabilité politique ont généré un nombre sans précédent de personnes déracinées depuis la deuxième Guerre mondiale. Mais la faim, la pauvreté et la fréquence accrue des phénomènes météorologiques liés au réchauffement de la planète sont d'autres facteurs importants à prendre en compte.

Les déplacements massifs de population constituent aujourd'hui des défis complexes qui exigent une action à l'échelle mondiale. De nombreux migrants arrivent dans les pays en développement, et sont à l'origine de tensions là où les ressources sont déjà limitées. Mais la majorité (763 millions environ), se déplacent à l'intérieur de leur propre pays plutôt qu'à travers les frontières.

Les trois quarts des populations vivant dans une pauvreté extrême dépendent pour vivre de l'agriculture ou d'autres activités rurales. Créer les conditions pour permettre aux ruraux, et notamment aux jeunes, de rester sur place -lorsque le contexte sécuritaire le permet- et de disposer de moyens d'existence plus résilients, est un aspect crucial de tout plan visant à relever les enjeux de la migration.

Le développement rural peut permettre aux personnes de rester sur place en créant des opportunités commerciales et des emplois pour les jeunes qui ne soient pas seulement basés sur l'agricultures, comme, par exemple, la petite production laitière ou avicole, les entreprises de transformation des aliments ou d'horticulture. Il peut également entraîner une meilleure sécurité alimentaire, des moyens de subsistance plus résilients, un meilleur accès à la protection sociale, une diminution des conflits liés aux ressources naturelles, et des solutions pour faire face à la dégradation de l'environnement et au changement climatique. 

En investissant dans le développement rural, la communauté internationale peut également exploiter le potentiel des migrations pour soutenir le développement et renforcer la résilience des populations déplacées et des communautés d'accueil, jetant ainsi les bases  d'un relèvement de longue durée et d'une croissance inclusive et durable.

 

Ce que fait la FAO au Gabon

La coopération entre la FAO et le Gouvernement du Gabon débute en 1979 avec la mise en œuvre du premier projet de coopération technique (PCT). Les secteurs concernés par cette coopération sont les suivants: l’appui à la formulation et la mise en œuvre des politiques agricoles, la production et la protection des plantes, la nutrition, l’élevage, la gestion durable des forêts et de la pêche.

Actuellement on retrouve au sein du Bureau sous régional pour l’Afrique Centrale (FAO-SFC)  des fonctionnaires internationaux et quelques agents des ministères dudit pays. La complémentarité entre le Bureau sous régional et le Gabon s’est traduite par les principales réalisations suivantes :

  • L’appui à la mise en œuvre du Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA),
  • L’appui à la mise en œuvre du PDDAA au Gabon,
  • La gestion durable du secteur de la faune sauvage,
  • L’appui à la production et à la protection intégrée du manioc,
  • L’appui aux Organisations Paysannes de l’Afrique centrale,
  • L’appui au renforcement des capacités des Organisations Professionnelles Agricoles,
  • L’appui à l’intensification de la production agricole au Gabon par l’introduction de la mécanisation agricole,
  • Le renforcement des capacités entrepreneuriales des coopératives agricoles du Gabon,
  • l’appui à la promotion des petits élevages par un meilleur aliment pour animaux au Gabon,
  • l’appui à l’apiculture dans les forêts communautaires au Gabon.

En conséquence, la FAO et le Gabon ont adopté conjointement un Cadre de Programmation Pays (CPP) pour la période 2013-2016, avec pour objectif d’aider le Gabon à atteindre sa vision 2025, basée sur le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE). Le CPP guide et concentre de manière stratégique l’action des partenaires techniques et financiers du gouvernement gabonais, en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, de promotion d’une agriculture durable à forte valeur ajoutée et des appuis institutionnels et opérationnels aux acteurs clés des secteurs concernés.

Par ailleurs, le Gabon bénéficie de l’assistance technique de la FAO, au titre de composante nationale dans le cadre des projets sous régionaux et globaux, financés par différents donateurs.

 

Pour plus de détails cliquez sur le lien: http://www.fao.org/world-food-day/2017/home/fr/