Une feuille de route pour relancer les économies des pays ACP

Les  Ministres Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) en charge de la Pêche et de l’Aquaculture, ont adopté une feuille de route pour relancer les économies des pays ACP à travers une gestion durable de la pêche et de l’Aquaculture, à l’issue des travaux de leur quatrième réunion, tenue les 22 et 23 juillet 2015 à la Maison ACP à Bruxelles en Belgique, indique-t-on de source autorisée

 M. Luc Oyoubi, ministre gabonais de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité Alimentaire   a pris part à ce grand rendez-vous, accompagné de ses collaborateurs,  le Directeur général de la Pêche, Mme Shummer et le Directeur général de l’Agence national de la Pêche et de l’Aquaculture (ANPA), Georges Mba Asseko.

Cette réunion des ministres ACP de la pêche  a étéprécédée, les 20 et 21 juillet, d’une rencontre des Hauts fonctionnaires chargées des questions relatives à la pêche, et au cours de laquelle le Directeur général de l’ANPA a fait une communication sur les réformes engagées par le Ministère de l’Agriculture (…) dans le domaine de la pêche au Gabon.

Ce conclave, souligne-t-on, a permis aux Ministres ACP de faire le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d’action stratégique relatif à la pêche te à l’aquaculture adopté à Nadi dans les îles Fidji en 2012, et de s’accorder sur la voie à suivre pour assurer la durabilité des ressources aquatiques dans une perspective de développement durable et de création de richesses dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Des statistiques  indiquent que plus de 60 Etats ACP exportent du poisson et des produits aquacoles vers les marchés régionaux et internationaux, même si ces exportations ne représentent que 3 % de la valeur du commerce mondial de poisson qui se chiffre à 150 milliards de dollars US par an.

Cette feuille de route, précise-t-on, est une plate forme  appelant  à la mobilisation de ressources financières suffisantes et à une collaboration étroite avec les institutions partenaires qui fournissent un appui aux secteurs de la pêche ACP, notamment l’UE, la FAO, le FIDA, l’ONUDI et la Banque mondiale, en vue d’assurer une mise en œuvre efficace du Plan d’action stratégique.

Des recommandations ont été formulées par les Ministres ACP relatives à l’impact négatif du changement climatique sur le secteur des pêches, à la persistance de la piraterie et de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), souligne-t-on.  De ce fait, il ont exhorté la communauté internationale non seulement  à coopérer  plus étroitement  avec les pays ACP à travers un appui financier et technique aux efforts déployés à l’échelle nationale et régionale pour prévenir et éradiquer ces deux fléaux, mais aussi  à engager des actions concrètes et ambitieuses pour limiter les effets néfastes du changement climatique.

Aussi, ont-ils consignéle développement de l’aquaculture et la valorisation économique du secteur des pêches comme moyens de créer des emplois décents, pour les jeunes et les femmes, ainsi que la préservation de la biodiversité aquatique. Sur cette question, ils ont convenus de mettre en œuvre des plans de développement de l’aquaculture et des mécanismes appropriés de gestion de la pêche en conformité avec les accords internationaux.Relevant par ailleurs la nécessité d’assurer la cohérence et l’adéquation des politiques entre les différentes organisations d’intégration économique régionale et les organisations régionales de pêche, afin d’atteindre cet objectif.

En outre, les ministres ont  chargé le Secrétariat ACP de solliciter auprès des partenaires de développement, notamment l’Union européenne, une assistance technique et un soutien financier en vue de renforcer les filières des produits halieutiques et les agences nationales de santé et de sécurité alimentaire des pays ACP pour leur permettre de se conformer aux exigences sanitaires de plus en plus strictes.

Ils ont également convenu que l’UE devrait apporter un appui aux secteurs de la pêche et de l’aquaculture des pays ACP, par le biais de mesures appropriées, afin que ces derniers puissent faire face à l’érosion des préférences tarifaires liées à leurs exportations de poisson vers les marchés de l’UE, et appuyer la position ACP dans le cadre des négociations à l’Organisation Mondial du Commerce (OMC).