La grande interview

1-    Paradoxe entre le potentiel halieutique national et les résultats en matière  de pêche
Le paradoxe entre les potentialités et les productions des ressources halieutiques.
Les cotes gabonaises sont de 800 km.La superficie de son plateau continental est estimée à, et de sa ZEE à 210.000km2.
La longueur des lacs et des cours d'eaux est de4985km.
Les ressources halieutiques des eaux gabonaises sont estimées en terme de potentialités capturables à :842000 tonnes toutes espèces confondues.
Sur la base de ces potentialités, le Gabon pêche en moyenne chaque année 24000 tonnes
Les grands pélagiques exclusivement capturés par les flottes de l'UE et du Japon tournent autour de 15000 tonnes.
Plusieurs raisons sont à l'origine de ce paradoxe :
la flotte de pêche gabonaise est composée de bateaux vétustes qui ne fréquentent que la frange côtière alors que la ressource est concentrée à la limite du talus continental plus au large ;
les ressources les plus abondantes comme les pélagiques côtiers ne sont presque pas exploitées ;
les infrastructures d'accueil (ports et entrepôts frigorifiques ) ne permettent pas le débarquement des productions des navires qui pêchent sous accord dans nos eaux
la couverture statistique au niveau national présente des insuffisances qui restent à améliorées.

Les solutions résident dans :
 le renouvellement de la flotte de pêche composée des navires qui exploitent les eaux profondes, l'exploitation d'une flotte sardinière ainsi que l'amélioration des infrastructures d'accueil.
Il convient aussi de renforcer les moyens de l'administration pour une meilleure couverture statistique.

2-  PSPA : Enjeux, contenu, résultats et impacts
     Le (PSPA) ou Projet D'appui au Secteur des  Pêche et de l'Aquaculture est un projet qui est financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) avec la participation du budget de l'Etat sous forme de contrepartie.
 Il est financé à hauteur de  Deux (2) milliards de FCFA.
     Ce projet prévu pour 5 ans aurait dû s'achever en Décembre 2011, mais le Gouvernement Gabonais à négocier et obtenu une prorogation de 22 mois. Le projet prendra fin en Octobre 2013.
Ce projet a pour objectif principal de renforcer les capacités institutionnelles et de construire ou de réaliser les infrastructures de base au profit des acteurs de la filière.
 Plusieurs activités ont été déjà réalisées par contre d'autres restent à faire.
 Parmi les activités réalisées :
-    Construction de 7 inspections Provinciales de pêche : Haut-Ogooué,  Ogooué lolo, Ogooué Ivindo, Moyen Ogooué, Ngounié, Ogooué Maritime, woleu Ntem,
-    Construction d'un bâtiment pour l'administration des pêches à libreville
-    Construction d'une brigade de pêche à NDJOLE
-    Dotation des services provinciaux en véhicules et motos (09 véhicules et 32 motos)
-    Acquisition du matériel informatique pour tous les services provinciaux et centraux
-    Formation des pêcheurs et pisciculteurs
-    Construction de deux bases avancées de surveillance de pêche à Iguela et à Mayonami
-    etc.
Parmi les activités à poursuivre :
-    construction de cinq stations de pisciculture ( Estuaire, Haut Ogooué, Ogooué Lolo, Ngounié et Woleu Ntem)
-    construction de sept points de débarquement des produits de pêche avec les infrastructures connexes.
-    Acquisition de mobiliers et autres équipements de surveillance.
-    etc.
Les résultats et impacts
Les conditions de travail des agents déployés à l'intérieur du pays sont considérablement améliorées et leur permettent d'assurer un encadrement de proximité.
De même, à la fin de la construction des points de débarquement et après plusieurs formations acquises, les pêcheurs artisanaux disposeront d'infrastructures améliorées pour mieux conserver et débarquer leurs produits qui seront d'une qualité plus saine car conservés sans interruption sous glace. Ces infrastructures diminueront également la pénibilité de travail et permettront une meilleure vente des produits pêchés.

3 - Stratégie pour le développement durable de la pêche et de l'aquaculture

4 - Coopération avec l'Union Européenne
La coopération en matière de pêche entre l'Union Européenne et le Gabon existe depuis le 03 décembre 1998 à travers un Accord.

En effet, durant une période de l'année, des stocks non négligeables des thonidés fréquentent les eaux gabonaises et étaient traditionnellement pêchés par les navires européens à titre privé. Ces navires ne payaient que de faibles redevances pour l'obtention des licences de pêche jusqu'à la signature de ces Accords.

A ce jour, deux (2) Accords ont été signés entre notre pays et l'Union Européenne, à savoir :

o    Le 1er Accord : 1998 - 2004 (pour 2 protocoles) :

Ce premier Accord thonier avait aussi laissé une ouverture aux navires européens pour exploiter les ressources démersales ou de fond (crustacés, céphalopodes et mollusques) non pêchés par les armements nationaux.

o    Le 2ème Accord : 2005-2011 (un seul protocole)

Cet Accord porte exclusivement sur les thonidés qui sont pour l'heure non accessibles techniquement aux armements nationaux.

Ces espèces, hautement migratrices et transfrontalières sont également pêchées dans les Zones Economiques Exclusives des autres pays voisins du Golfe de Guinée.

L'objectif du Gabon en accordant l'accès à ses ressources aux navires européens est de tirer le maximum de profits issus de l'exploitation des ressources halieutiques de sa Zone Economique Exclusive et de réduire l'exploitation illégale par les navires pirates.

Conformément aux termes du dernier arrangement du 28 octobre 2005,  et depuis lors, le Gabon a autorisé aux navires communautaires (40 navires dont 24 senneurs et 16 palangriers de surface) à exercer des activités de pêche dans ses eaux conformément à la Réglementation en vigueur en République Gabonaise, et en retour l'Union Européenne lui verse des compensations financières qui se repartissent comme suit :

-contrepartie fixe par an : 860 000 Euros soit environ 565 millions de FCFA fixée sur la base du tonnage de référence convenu entre les deux parties ;

-part armatoriale : c'est la redevance payée par un navire lorsqu'il sollicite une licence pour pêcher dans les eaux gabonaises : 4550 euros (soit 2 985 000 FCFA) pour les senneurs et 2600 euros (soit  1 700 000 FCFA pour les palangriers).
    
En dehors du volet financier, cet accord de partenariat prévoit un programme d'actions visant le développement du secteur des pêches et de l'aquaculture.

Il est à signaler que l'UE a aussi un accord de pêche avec Sao Tomé et Principes avec qui nous partageons la même ZEE et qui cible les mêmes espèces.

La signature donc de cet arrangement permet au Gabon de tirer profit d'une ressource halieutique qui n'est pas non seulement partagée avec d'autres pays Riverains de l'Océan Atlantique mais qui n'est pas surtout pêcher par les armements locaux.

4 - Situation de SIFRIGAB
Pour réduire la dépendance alimentaire du pays à l'égard de l'extérieur. L'Etat Gabonaise a financé la construction d'une usine de traitement de poisson dans la zone portuaire d'Owendo qui est entrée en activité à la fin de l'année 2005.
     Cet actif a été complété par l'acquisition d'une partie de la base industrielle e pêche de la société Amerger à Port-Gentil.
La société industrielle et frigorifique Gabonaise (Sifrigab), dont le capital social est de Deux (2) milliards de FCFA presqu'entièrement détenu par l'Etat (99,75%), est propriétaire de ces installations.
La société dispose d'un  complexe industriel à Owendo et d'une base technique de pêche à port gentil constituée principalement de :
-    Neuf chalutiers qui nécessitent d'importants travaux de réhabilitation et d'équipements en matériels de pêche ;
-    Deux chariots élévateurs qui sont tous hors d'usage aujourd'hui ;


Le Gouvernement s'est engagé à industrialiser la filière pêche afin de valoriser nos ressources halieutiques par la transformation in situ de nos produits et d'en tirer une valeur ajoutée. C'est ainsi qu'en 1997, a été constituée la société SIFRIGAB, complexe industriel de traitement et de transformation des produits de la pêche.

Ce complexe industriel comporte deux phases, à savoir :
o    La première concerne le traitement de 30 tonnes/jour de matières premières destinées à la salaison, fumaison et surgélation des filets de poissons;
o    La deuxième porte sur un traitement de 50 tonnes/jour de matières premières destinées à la conserve de thons et aux lombes de thons congelés.

Les installations sont complétées par un atelier de farine et d'huile de poissons à partir du traitement des déchets.

Cette unité de transformation des produits de la pêche a été conçue pour répondre aux normes standards sanitaires nationales et européennes pour la valorisation des espèces locales, à destination d'un marché local et extérieur.

La mise en place de cette structure devrait ouvrir de meilleures perspectives de développement de l'industrialisation du secteur de la pêche, notamment par :

o    La mise en valeur de certaines ressources halieutiques jusqu'alors peu exploitées (cas du chinchard et de la sardinelle) ;
o    Le débarquement d'une partie des captures effectuées par les flottes étrangères  pêchant dans le cadre des Accords de pêche (;
o    Le positionnement du Gabon dans le commerce sous régional et international des produits d'excellente qualité (valorisation du label made in Gabon) ;
o    Le respect de l'environnement aussi bien en amont qu'en aval de son activité par le traitement des déchets solides et liquides.

En 2006, la mise en exploitation de l'usine a été lancée. Néanmoins, (5) cinq ans après sa mise en exploitation, L'usine n'a pas véritablement démarré ses activités de production. C'est au contraire une entreprise  très endettée avec un personnel ayant perdu toute motivation qui caractérisent cet outil de production.
 
QUELQUES PROBLEMES AU NIVEAU DE SIFRIGAB ?

     Au  niveau de l'usine SIFRIGAB d'Owendo

La SIFRIGAB depuis sa création souffre de plusieurs maux qui pour l'essentiel sont d'ordre managérial et structurel. Dans son plan de développement Marketing, les produits de la SIFRIGAB devaient être acheminés à 80 % vers l'international et 20 % pour le circuit intérieur. Cependant, il serait difficile de démentir à un consommateur que les produits de la SIFRIGAB ne sont pas visibles dès lors qu'aucune trace des produits estampillés « SIFRIGAB » ne nous apparait. Toute chose qui laisse penser que la SIFRIGAB n'a pas encore atteint les objectifs qui lui ont été assignés à savoir traiter les ressources halieutiques en quantité et en qualité industrielle en vue de satisfaire le marché tant national qu'étranger.

L'usine d'Owendo depuis sa création ne dispose pas de quai de débarquement propre, d'où l'achat de la base de Port-Gentil afin de faciliter les mouvements de débarquement.

Observation :

En effet, au moment de la mise en exploitation de l'usine SIFRIGAB en 2006, notre pays est frappé par le règlement 601/2008 de la commission européenne du 25 juin 2008 qui prévoit des mesures de restriction et de protection vis-à-vis de certains produits de la pêche importés du Gabon.

Par cette notification, notre pays a perdu en 2006 sa capacité à délivrer de nouveaux agréments aux établissements tels que SIFRIGAB qui vise à commercialiser les produits de la pêche sur le marché européen.

En effet, cette situation résulte des conclusions des missions d'audit de 2004 et 2006 par les services de l'Office Alimentaire et Vétérinaire (OAV) de l'Union Européenne à l'endroit de l'Autorité Compétente du Gabon pour les questions sanitaires concernant les produits de la pêche (Direction Générale des Pêches et de l'Aquaculture).

Ces audits ont révélé des manquements majeurs qui ont amené la DGPA en concertation avec les services de l'UE à mettre en place un plan d'actions comportant des mesures correctives urgentes avant la levée de la mesure conservatoire.

Il convient de préciser que ces difficultés sont réelles et concernent l'ensemble des pays ACP (Afrique Caraïbes et Pacifiques), et Pays ou Territoires d'Outre-Mer (PTOM).

Au regard de cette situation pénalisante, un plan d'actions de mesures correctives a été exécuté par la DGPA.

Au terme de la mise en oeuvre des mesures correctives, les autorités compétentes de l'Union Européenne viennent d'approuver avec satisfaction les progrès accomplis par le Gabon et depuis le 4 novembre 2011, notre pays est admis à nouveau sur la liste unique des pays ACP pouvant exporter sur le marché européen et à délivrer des agréments sanitaires aux établissements de pêche.

Malheureusement la société SIFRIGAB ne remplit pas à ce jour les conditions d'éligibilité pour l'obtention de cet agrément sanitaire exigé par l'UE compte tenu des difficultés qu'elle connait tous les jours.

La remise en état de la flotte, le renouvellement de équipements de pêche, l'achat de pièces de rechange et des consommables, l'entretien mécanique viendraient à point nommé dans l'optique d'un approvisionnement régulier et soutenu en ressources halieutiques.

Il convient d'indiquer que l'usine doit impérativement démarrer, car il s'agit pour la DGPA, d'évaluer  les procédures de manipulation et de fabrication des produits et qui  donnent lieu, lorsque l'usine est évaluée positivement, à l'inscription sur la liste des établissements agréés.

L'usine SIFRIGAB a besoin de former son personnel et démarrer les activités afin de réduire les délais dans la présentation du dossier aux services de l'UE.

Les derniers audits menés par la DGPA à Port Gentil et l'usine d'Owendo ont révélé à nouveau de manquements importants qui pourraient compromettre à jamais cet outil de production au cours de la prochaine visite des services de l'Union Européenne.

     Configuration juridique entre SIFRIGAB (Holding) et SIFRIGAB PECHE structure d'exploitation des installations
Pour son exploitation, la configuration suivante a été adoptée :

o    La société dénommée SIFRIGAB (holding), dont l'Etat est devenue propriétaire en 2008 avec 99,75% du capital, est propriétaire des installations techniques (usine de traitement d'Owendo, une base d'investissements à Port Gentil (quai, chambre froide et des navires)) ;
o    Une société d'exploitation dénommée SIFRIGAB PECHE, dans laquelle SIFRIGAB détient 49% du capital, les 51% restants sont détenus par les investisseurs privés selon la convention.
Selon ladite convention, SIFRIGAB (holding) a attribué une concession d'exploitation d'une durée de 5 ans, à titre gratuit, à SIFRIGAB PECHE.

En 2008, l'Etat a attribué 2,3 milliards de f CFA à SIFRIGAB (HOLDING) qui a rétrocédé plus de 50 % de cette subvention à SIFRIGAB PECHE. En revanche, les autres actionnaires de Sifrigab Pêche n'ont pas contribué au soutien de leur entreprise.

En 2010, tous les organes de SIFRIGAB ont été suspendus et une administration provisoire par l'entremise du Comité de Privatisation a été mise en place en vue de restructurer l'entreprise, rechercher des partenariats et préparer sa mise en route effective.

En 2011, l'Administration provisoire a été interrompue et le Gouvernement a nommé un nouveau Président du Conseil d'administration et un administrateur.

Cette nouvelle administration a bénéficié au titre du budget d'investissement 2011, une subvention de 1,154 milliard de FCFA.

Au cours du Conseil d'Administration qui s'est tenu le 30 mars 2012, les responsables ont présenté leur compte de résultat dans lequel l'essentiel de la dotation a servi au paiement des salaires et au fonctionnement alors que l'entreprise  n'a toujours pas démarré.

Il convient à toutes les fins  utiles d'indiquer ce qui suit :

o    SIFRIGAB est une société anonyme qui dispose d'un conseil d'administration et d'une direction générale. SIFRIGAB ne réalise aucune activité économique. Elle est uniquement propriétaire d'une usine que l'Etat a financée. Elle  a concédé l'exploitation de cette usine à une société concessionnaire qui ne lui paye aucune redevance en retour (aucun cahier des charges qui fixerait les exigences minimum notamment en matière de production, de maintenance des installations, de réalisation des investissements). En définitive, SIFRIGAB n'a aucune recette et ne dispose pas d'un fonds approprié capable de lui permettre de renouveler ou de diversifier des investissements.  
o    La durée de cette concession semble relativement courte (5 ans) pour un concessionnaire qui investirait réellement et attendrait le retour d'investissement.
o    SIFRIGAB ne tire aucun intérêt du contrat avec SIFRIGAB PECHE. Aucune redevance sur l'exploitation des installations ne lui est payée. Les investissements sont effectués par SIFRIGAB, c'est d'ailleurs SIFRIGAB qui rétrocède à SIFRIGAB PECHE une partie des ressources  qu'elle sollicite auprès de l'Etat. Dans ces conditions on peut envisager que le problème de la pérennité de l'outil industriel va se poser. C'est vers l'Etat que l'on va inévitablement se retourner pour procéder au renouvellement des équipements de l'usine.
o    SIFRIGAB PECHE, concessionnaire de l'usine de traitement de poisson, n'a pas montré jusqu'aujourd'hui qu'elle a des capacités financière et technique pour assurer l'exploitation correcte de l'usine. Depuis le démarrage de la concession, c'est l'Etat au travers SIFRIGAB, qui fournit les ressources pour le fonctionnement de SIFRIGAB PECHE (une entité totalement privée) et dont les résultats ne sont pas visibles.
Au regard de ce qui précède,  on peut s'interroger sur la raison d'être de SIFRIGAB. Quel intérêt tire l'Etat à maintenir une telle structure ?

     Absence d'un approvisionnement sécurisé en matières premières et d'une véritable étude de marché pour SIFRIGAB
Depuis son lancement, les administrateurs de SIFRIGAB se sont focalisés sur le marché européen et un seul type de produit, à savoir les conserves de thons.

Or, il apparaît un besoin élevé au niveau du marché africain à l'instar de la RDC, du Nigéria, du Cameroun... Pour preuve, le poisson dénommé communément « sans nom » fait l'objet d'un commerce accru en direction du marché congolais.
 
Il conviendrait dans ce cas de mener une étude et rechercher les partenariats pour l'approvisionnement en matières premières et le type de produits finis à commercialiser dans la sous région.
 


     Conséquences

Au regard de toutes les difficultés évoquées ci-dessus, il en résulte :

o    l'arrêt des activités de l'usine et des bateaux ;
o    le non payement régulier des employés avec comme corollaire des grèves incessantes;
o    le stockage prolongé des produits qui jusqu'à ce jour sont impropres à la consommation (avariés) ;
o    le non respect de la chaine de froid (coupure régulier d'électricité et non fonctionnement du groupe de relais) ;
o    mise sur le marché de produits avariés;
o    système de management de la qualité non adaptés.

Perspectives

Pour sauver ce patrimoine gabonais qui pourrait faire à long terme la fierté de notre pays et des produits gabonais mis sur le marché gabonais et européen, il est impératif qu'un certain nombre de restructurations fonctionnelle et opérationnelle soient engagées.

A court termes
o    Réorganiser l'administration de SIFRIGAB en y affectant des managers avertis sur les questions d'agroalimentaire et de pêche ;
o    procéder à la mise à niveau des outils de productions de la société SIFRIGAB (personnel et matériel).
o    Recruter une expertise qualifiée pour la formation du personnel recruté.

Moyens termes
o    Mettre en activité les lignes de production de l'usine ;
o    Démarrer progressivement les composantes de l'usine :

A long termes
o    Obtenir un agrément sanitaire pour exportation basé sur un système de gestion de la qualité fiable HACCP ;
o    Sécuriser l'approvisionnement en matières premières.


IV. Fonctionnement actuel de la société

En 2011, Sifrigab a bénéficié d'une subvention 1,5 Milliards de F CFA, contre 500 Millions de FCFA les années précédentes.
     En dépit de cet effort, il est observé ce qui suit.

Owendo

L'activité est en arrêt à l'usine d'Owendo depuis 2011. Le personnel affecté sur ce site est dans une situation d'oisiveté totale. En effet, l'unité de salaison de poisson (la seule fonctionnelle jusqu'en 2010) n'a plus jamais été fournie en matière  première pour produire du poisson salé.
En conséquence, le contrat établi en 2010 avec le groupe Ceca Gadis pour la distribution du poisson salé de Sifrigab n'a pu être respecté faute de production.
 Tout au long de l'année, l'usine a connu de nombreuses et longues interruptions de fournitures en eau et en électricité. Ceci s'est traduit par la perte de 91 tonne s de thon autrefois stocké dans des chambres froides
Les chambres froides de l'usine d'Owendo servent aujourd'hui à stocker les produits de certains gros distributeurs locaux (Sangel,...), sans que l'on connaisse les conditions contractuelles de ce stockage.

Port-Gentil

La société a perdu 3 navires qui ont tous coulé à quai au cours de ces derniers mois. L'activité de pêche est occasionnelle et la vente est directement réalisée par le Directeur Général. Le contrat d'exportation des crevettes sauvages, établies en Octobre 2010 avec la société italienne Frozen Trading est aussi suspendu faute d'approvisionnement.