Discours de clôture du Ministre lors de la rencontre sous régional du 30 septembre au 02 octobre 2015

DISCOURS DU MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE L’ENTREPREUNARIAT AGRICOLE, CHARGE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME GRAINE, A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE CLOTURE DE LA RENCONTRE SOUS-REGIONALE DE SUIVI ET DE MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS ET ENGAGEMENTS DE LA 2ème CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA NUTRITION ‘‘ROME-2014’’ POUR L’AFRIQUE CENTRALE

 

(Libreville, Hôtel Méridien Ré-Ndama, 02.10.2015)

 

  • Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Pêche et de l’Elevage,
  • Madame le Représentant du Secrétaire Général de la CEEAC,
  • Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégations des Etats invités,
  • Monsieur le Coordonnateur-Résident de la FAO en Afrique Centrale et Représentant de la FAO au Gabon,
  • Monsieur le Coordonnateur de l’Equipe Inter-Pays Afrique Centrale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
  • Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique et Représentants des Organisations internationales
  • Mesdames, Messieurs, Distingués Invités en vos grades et qualités,

Au moment où s’achève la Rencontre sous-régionale de Suivi et de Mise en œuvre des Recommandations et Engagements de la 2ème Conférence Internationale sur la Nutrition ‘‘ROME 2014’’ pour l’Afrique Centrale, il m’est agréable de vous adresser, au nom de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E. Ali BONGO ONDIMBA, Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), mes sincères félicitations pour le travail accompli.

Ces félicitations s’adressent particulièrement aux Partenaires au développement du Système des Nations-Unies, à savoir l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance et la Famille (UNICEF), maîtres-d’œuvre, aux côtés de la CEEAC, de cette importante Rencontre de Libreville dont les résultats sont très positifs.

En effet, tant par la qualité des présentations et des débats que par la pertinence des analyses et l’importance stratégique des contributions, vos travaux ne peuvent être couronnés que de succès !

Trois jours durant, la confrontation de vos expertises et la justesse de vos analyses auront permis d’apprécier l’importance de la dimension Nutrition en tant que vecteur de développement économique et social, et sa non-prise en compte, dans nos stratégies de développement durable devrait être qualifiée de catastrophe aussi bien humaine que sociale et économique. Le coût de l’inaction est immense. En effet, l’état de malnutrition qui en découle, sous toutes ses formes, est un obstacle majeur au développement de nos pays. L’état de malnutrition empêche les enfants et les adolescents d’atteindre leur plein potentiel intellectuel, il enferme des populations entières dans la vulnérabilité, il nuit à la productivité et grève les dépenses publiques.

Depuis quelques années, et en raison de nombreux problèmes liés à la malnutrition, la nutrition s’est propulsée au sommet de l’ordre du jour des rencontres internationales.

S’attaquer donc à la malnutrition de manière volontariste, c’est faire du combat contre ce fléau une véritable opportunité de développement et de progrès social. Aussi, il en découle que l’investissement dans la Nutrition est rentable sur le plan économique et du bien-être de la population.

Avec une volonté et un engagement politique de haut niveau, l’Afrique Centrale est bien outillée pour relever ce défi de développement et ce, en favorisant la généralisation et la mise à l’échelle de stratégies et interventions ayant fait leurs preuves en termes de renforcement de la résilience des pays et des populations à travers une prise en compte responsable et intelligente de la dimension Nutrition. Jamais le contexte international n’a été aussi favorable pour mener à terme ce noble combat de développement tant  économique que social par la préservation et le rehaussement du capital

humain de nos pays respectifs. Jamais nous n’avons eu autant d’outils entre les mains : la Déclaration de Rome, les Recommandations développées dans le Cadre d’Action de la 2ème Conférence Internationale sur la Nutrition.

Le moment est donc venu de se mettre au travail pour qu’ensemble, avec l’appui des Partenaires au développement, nous puissions relever, d’ici une dizaine d’années, le défi de nos engagements pris au niveau international et sous-régional. La première étape est la mise en œuvre des recommandations consignées dans les Feuilles de Route préparées à l’attention de chaque pays et de la CEEAC.

La Rencontre sous-régionale de Libreville qui s’achève nous a donné l’opportunité de définir nos intentions collectives sur la période 2015-2017 au sujet du développement inclusif de la nutrition.

En élaborant, durant ces trois (3) jours de travaux, une Feuille de Route basée sur les soixante (60) recommandations de la Conférence Internationale de Rome, vous avez voulu inviter les Gouvernements à passer de l’engagement à l’action !

Car, nous le savons, au-delà des recommandations et des engagements, et vu l’urgence et la complexité de la situation, il nous faut passer à la vitesse supérieure, en mettant en place des politiques efficaces et efficientes destinées à lutter contre la malnutrition, en faisant progresser une agriculture sensible aux enjeux nutritionnels et en favorisant des régimes alimentaires sains.

En demandant aux Gouvernements de passer de l’engagement à l’action, vous voulez que nous allions au-delà de la sécurité alimentaire pour atteindre la sécurité nutritionnelle.

Le droit de chaque personne à l’accès à des aliments sûrs, nutritifs et en quantité suffisante a été consacré par la Déclaration de Rome sur la Nutrition. Les défis pour parvenir à la sécurité alimentaire et à la sécurité nutritionnelle sont considérables, mais doivent être relevés !

D’une manière générale, il apparaît impérieux de mettre la Nutrition au cœur des priorités de développement.

Je vais, à ce propos, solliciter la création, au Gabon, d’un Conseil national de Développement de la Sécurité Nutritionnelle présidé par Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, autour duquel se réuniront, à intervalles réguliers, divers experts, et notamment les nutritionnistes, médecins, sociologues, psychologues, vétérinaires, agronomes, et, bien évidemment, les décideurs.

Sur ce, et en adressant mes sincères remerciements à l’endroit de tous nos Partenaires techniques et financiers, en particulier la FAO, l’OMS et l’UNICEF pour leur appui et leur accompagnement, mais surtout pour l’opportunité offerte à travers la tenue de cette Rencontre Sous-Régionale de haute portée stratégique et qui, pour l’histoire, marquera le déclic d’un élan bien compris pour le développement de la Nutrition dans notre sous-région, et en souhaitant à l’ensemble des délégations un bon retour dans vos pays respectifs,  je déclare clos, au nom de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Président en exercice de la CEEAC, les travaux de la Rencontre Sous-Régionale de Libreville !

Je vous remercie.