Discours de Monsieur le Ministre au Conseil des Ministres de la CEEAC

EXCELLENCE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE ;

Monsieur le Secrétaire Général de la CEEAC ;

Messieurs les Ministres en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche des Etats Membres de la CEEAC ;

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique,

Monsieur le Président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale,

Monsieur le Directeur Général du Bureau Régional de Développement et de Prestations de Services pour l’Afrique Centrale de la Banque Africaine de Développement,

Madame la Coordinatrice Générale du Mouvement SUN,

Madame le Vice-Président de la CEMAC,

Monsieur le Coordinateur du Bureau sous régional de la FAO Afrique Central, Représentant Résident de la FAO au Gabon,

Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires Techniques et Financiers,

Messieurs les Représentants des Organisations Internationales et Sous Régionales,

Mesdames et Messieurs les experts,

Excellences Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs ;

 

Monsieur le Premier Ministre, chef du Gouvernement,

Votre présence à cette cérémonie d’ouverture du Conseil Extraordinaire des Ministres en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale témoigne, à n’en point douter, de l’attention toute particulière que les plus hautes autorités des pays de ladite sous-région en général, et singulièrement celles du Gabon, en tête desquelles, le Président de la République, chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, portent aux questions relatives au développement du secteur agricole.

Monsieur le Premier Ministre, vous avez initié un Plan de Relance Economique ambitieux visant à surmonter les effets de la crise économique actuelle et à accélérer la croissance. Lequel plan a identifié et érigé le secteur Agricole en priorité nationale avec pour objectifs d’en faire le premier moteur de croissance, le premier levier de la diversification et le premier gisement d’emplois.

Pour cet engagement porteur d’espoir pour l’avenir de notre Agriculture, je vous prie de recevoir le témoignage de ma profonde gratitude.

 

Mesdames et Messieurs les Ministres en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale,

Chers collègues,

En répondant à l’invitation du Gouvernement Gabonais, vous témoignez à suffisance du grand intérêt que nos Etats accordent à l’intégration sous régionale, en général, et au développement du secteur Agro-sylvo-pastoral et halieutique, en particulier.

Je tiens tout particulièrement à saluer les personnalités ci-après :

-         Monsieur le Président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale, Monsieur Fortunato OFA MBO NCHAMA ;

-         Monsieur le Directeur Général du Bureau Régional de Développement et de Prestations de Services pour l’Afrique Centrale de la Banque Africaine de Développement, Monsieur Ousmane DORE ;

-         Madame la Coordinatrice Générale du Mouvement SUN, Madame Gerda VERBURG

Votre présence témoigne de l’importance que vous accordez à cet évènement et nous rend plus optimistes quant à l’avenir de notre secteur.

 

Excellences Mesdames et Messieurs

Aux représentants des Partenaires Techniques et Financiers et aux nombreuses délégations venues de la sous-région, voire au-delà pour contribuer à la réussite de cet évènement, je vous prie de recevoir nos chaleureux remerciements.

Je vous souhaite à toutes et à tous la plus cordiale des bienvenues en terre gabonaise. VOUS ETES ICI CHEZ VOUS !

                                                 

Excellences Mesdames et Messieurs,

On estime que pour nourrir le monde d’ici 2030, il faudra multiplier par deux la production agricole mondiale.

Grâce aux potentialités dont regorge la sous-région, nous pouvons et devons contribuer à nous nourrir et à nourrir le monde.

Il n’y a donc absolument aucune raison pour que la sous-région CEEAC soit importatrice des produits alimentaires. En effet, nous disposons d’un énorme potentiel dans le secteur Agro-sylvo-pastoral et halieutique mais personne ne mange le potentiel. Pour y parvenir, les chefs d’Etat de gouvernement doivent développer des politiques publiques axées sur une agriculture sensible à la nutrition et à l’adoption des technologies agricoles au profit des agriculteurs.

C’est pourquoi nous devons nous attaquer à l’énorme défi de la malnutrition et du retard de croissance en Afrique particulièrement dans notre sous-région.

Nous devons donc changer notre regard sur le problème de la malnutrition, dans la mesure où le plus grand contributeur à la croissance économique est la puissance du cerveau que j’appelle l’infrastructure de la matière grise.  

Notre objectif, est de participer à la construction de cette infrastructure dans la sous-région CEEAC.

Dans cette perspective qui exige une redynamisation et une transformation de l’Agriculture dans la sous-région, nous pouvons nous appuyer sur des instruments issus de nos réflexions communes et de notre engagement dans le Programme de Développement Détaillé de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) et de la Déclaration de Malabo. Il s’agit notamment de la Politique Agricole Commune (PAC) et du Plan Régional d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire  et Nutritionnelle (PRIASAN) adoptés par les Chefs d’Etat et de Gouvernement, mais aussi des Plans Nationaux d’Investissement Agricoles et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN).

Dans ces différents documents de planification, nous avons posé de manière participative un diagnostic du secteur agricole, esquissé les actions d’amélioration et évalué leurs coûts.  

Aujourd’hui, il nous faut, ensemble avec tous les partenaires publics et privés, mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre du PRIASAN.

C’est précisément l’objet fondamental de cette rencontre de Libreville.

 

Excellence Mesdames et Messieurs,

Cela est possible et réalisable si nous nous en donnons les moyens, dès à présent, et si les Gouvernements de nos Etats respectifs, la Société Civile et les Partenaires Techniques et Financiers s’engagent ensemble à mobiliser des ressources pour lancer la transformation de l’Agriculture de la sous-région.

 

Distingués Invités, Mesdames et Messieurs,

Au cours de cette rencontre de Libreville et c’est à cela que je vous invite, nous serons amenés à faire preuve de courage et d’audace afin de proposer à nos Chefs d’Etats et de Gouvernements des mesures concrètes et urgents à mettre en œuvre pour favoriser un réel développement de l’Agriculture dans notre sous-région.

Nous faisons cette invite parce que nous faisons un très bon pari sur la sous-région : que celle-ci a la terre pour se nourrir.

Nous prenons un pari avec l’agriculture en tant qu’entreprise.

Nous faisons le pari que la sous-région CEEAC se lancera dans une industrialisation agricole sans précédent, qu’elle sera en mesure de libérer une prospérité qui permettra également de sortir des millions de personnes de la pauvreté.

Je sais que c’est un pari qui en vaut la peine. L’agriculture était le passé de la sous-région, mais en regardant aujourd’hui l’agriculture en tant que business, se repose le grand et prospère avenir de la sous-région CEEAC.

La solution est à notre portée demain. Les réponses sont entre nos mains. La visions peut et deviendra une réalité maintenant.

 

Levons-nous Chers Collègues et nourrissons la sous-région CEEAC !

Levons-nous Chers Collègues et nourrissons l’Afrique !

Levons-nous Chers Collègues et nourrissons le monde !

Je vous vous remercie.