Allocution de Madame le Ministre Délégué aux Assises 2017

Monsieur le Vice Premier Ministre, représentant  Monsieur le Premier Ministre empêche

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions,

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers ;

Mesdames et Messieurs les Experts des Organisations Internationales et Sous Régionales 

Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur privé;

Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations des Producteurs ;

Distingués Invités ;

Mesdames et Messieurs ;    

 

L’honneur m’échoit en lieu et place de mon collègue Monsieur Yves Fernand MANFOUMBI empêche de prendre la  parole à l’occasion de la présente cérémonie.      A l’entame de mon propos, j’ai l’insigne honneur de m’acquitter d’un agréable devoir, celui de vous souhaiter à toutes et à tous une chaleureuse bienvenue dans cet Hôtel du Radisson Blu, Okoumé Palace de Libreville.

 

Au nom du Comité d’organisation, permettez-moi également de vous exprimer nos remerciements pour avoir accepté de prendre part à la cérémonie d’ouverture de ces « Assises sur la redynamisation de lagriculture et laccélération du programme GRAINE pour une souveraineté alimentaire au Gabon ».

 

Ces remerciements s’adressent en particulier au Premier Ministre, Chef du Gouvernement M. Emmanuel ISSOZE NGONDET qui a accepté de rehausser de sa présence cette cérémonie d’ouverture.

 

Monsieur le Premier Ministre ;

 

Veuillez également transmettre nos remerciements au Président de la République, Chef de l’Etat, SE Ali BONGO ONDIMBA, le 1er agriculteur du pays. 

 

Mesdames et Messieurs;

Distingués Invités ;

 

Le Président de la République, a clairement indiqué dans le Plan Stratégique Gabon Emergent que le Gabon doit être « un nouveau modèle de développement qui intègre le bien être humain l’équité sociale, la conservation environnementale pour une croissance durable ».

Aussi, le secteur de l’agriculture a-t-il été identifié comme étant le premier moteur de croissance, le premier levier de diversification de l’économie et le premier gisement d’emplois.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Avant de poursuivre mon propos, je voudrais saluer la présence à ces Assises  des experts venus d’horizons divers pour partager leur expérience.

 

Je voudrais également exprimer ma profonde gratitude aux participants venus nombreux de l’intérieur du pays pour prendre part à ces travaux et apporter leur précieuse contribution.

 

Enfin, qu’il me soit permis de saisir cette occasion pour renouveler à la FAO, notre partenaire dans l’organisation des présentes Assises, notre profonde gratitude pour l’appui inestimable et constant qu’il n’a jamais cessé d’apporter à notre Département Ministériel en particulier.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Pour mieux appréhender les objectifs qui déterminent la convocation des présentes Assises, il est utile de mettre en perspective les efforts importants qui ont été réalisés dans notre pays ces dernières années pour développer le secteur agricole.

 

En effet, un regard rétrospectif devrait nous permettre de mieux comprendre les étapes qui ont jalonné l’évolution de l’agriculture gabonaise afin de mieux orienter nos travaux.

 

Au lendemain des indépendances, le Gabon, qui est encore un pays fortement rural, connaît une relative sécurité alimentaire et le secteur Agricole contribue à près de 30% au PIB du pays.

 

Mais en raison des politiques économiques peu favorables au développement du secteur, cette contribution à la création de la richesse a décliné progressivement au fil des ans pour ne représenter que 3% du PIB en 2009.     

 

Ainsi, au lendemain de l’accession du Président de la République à la magistrature suprême, la situation du secteur de l’agriculture est peu reluisante :

-     une part dans le PIB en chute libre ;

-     des importations de denrées alimentaires dont la facture augmente de manière régulière ;

-     l’Agro-industrie en net recul ;

-     et l’Agriculture familiale délaissée.

 

Au regard de ce sombre tableau et conformément à l’ambition du Président de la République, le Gouvernement va mettre en place et renforcer un certain nombre d’initiatives à l’endroit de l’Agriculture familiale ; notamment  le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire (PSSA) en partenariat avec la FAO et la Coopération Chinoise, le Programme de Développement des Investissements Agricoles du Gabon (PRODIAG) avec l’appui de l’AFD et le Programme de Développement Agricole et Rural (PDAR) qui bénéficie d’un financement du FIDA.

 

Dans la même dynamique, l’Etat va nouer son premier grand partenariat public-privé dans le secteur agricole avec le Groupe OLAM dans le but de développer l’Agro-industrie et d’assurer l’autosuffisance alimentaire.

 

Ainsi, GRAINE, programme emblématique du secteur agricole, considéré comme le plus important projet après le Transgabonais est-il lancé en 2015 est se trouve aujourd’hui dans sa phase de maturation dans six (6) provinces du Gabon.

 

Mais ce sursaut sans précèdent dans le développement du secteur agricole n’a pas encore produit l’effet escompté en matière d’accroissement de la production et des revenus.

 

Les attentes restent nombreuses et la contribution du secteur qui se situe autour de 3,8% est encore éloignée de son potentiel.  

 

Aussi, au regard de qui précède et en raison de la crise actuelle, le Gouvernement, a adopté un Plan de Relance de l’Economie dont l’objectif est de créer 150 000 emplois, de réduire de 75% les importations, de générer un chiffre d’affaires de 800 milliards de FCFA d’exportations et d’accroitre la contribution du secteur au PIB.

 

C’est pourquoi, il nous faut aujourd’hui procéder à un nouvel examen du secteur agricole afin de déceler les les contraintes qui freinent actuellement son développement.

 

Cet examen s’impose également au programme GRAINE qui, après deux (2) ans d’activités et en raison de son ampleur et sa complexité, a besoin d’un bilan d’étapes pour nous permettre d’adapter son évolution future.

 

Au total, les réflexions qui seront menées doivent ouvrir la voie à une profonde mutation du secteur agricole de notre pays afin qu’il joue pleinement le rôle de moteur de développement économique et social qui lui est assigné. 

 

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

 

C’est donc pour procéder à cette analyse de la situation du secteur Agricole de notre pays, avec l’ensemble des acteurs des filières agricoles, que le Gouvernement, sur instructions du Président de la République Chef de l’Etat, SE Ali BONGO ONDIMBA, a convoqué les présentes Assises.

 

Pour apporter vos contributions à la réflexion, je vous invite à participer aux travaux dans les ateliers correspondant aux sept (7) thématiques suivantes :

  1. Mettre en adéquation le cadre juridique et institutionnel de l’Agriculture par rapport aux enjeux de la redynamisation du secteur;
  2. Rendre disponible et accessible les terres agricoles et les sécuriser ;
  3. Soutenir les modèles de production et les chaînes de valeurs durables dans les filières porteuses ;
  4. Renforcer le capital humain dans le secteur agricole ;
  5. Promouvoir l’agriculture familiale comme moteur de la souveraineté alimentaire du pays ;
  6. Accélérer la mise en œuvre du Programme GRAINE ;
  7. Diversifier et accroître les sources de financement du secteur agricole.

 

Pendant ces quatre (4) jours de travaux, il s’agira, d’apporter des éclairages pertinents sur les questions qui seront abordées et de faire des recommandations précises, réalistes et pratiques.

 

C’est pour ce faire que nous avons pris le soin de réunir pour ces Assises, une expertise locale suffisamment aguerrie aux questions qui seront traitées pendant les travaux.

 

Nous avons également sollicité l’appui des experts internationaux dont certains ont effectué spécialement le déplacement de Libreville pour venir partager l’expérience de leur pays.

 

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

 

Avant de clore mon propos, je voudrais vous renouveler nos remerciements pour avoir accepté de participer à ces Assises.

 

Pour certains, nous vous donnons rendez-vous dans les ateliers.

 

A l’endroit de ceux qui ne pourront pas, pour diverses raisons, prendre part aux ateliers, nous les invitons à honorer de leur présence la cérémonie de clôture ; moment au cours duquel nous partagerons ensemble les recommandations de ces Assises.

 

Nous comptons sur chacun d’entre vous pour donner le meilleur de lui-même et de proposer, grâce à vos expériences respectives, des solutions pertinentes pour faire de l’Agriculture le nouveau pétrole du Gabon.

 

 

Je vous remercie.